Lauréats 2023 - 2024
Georges TARRISViolaine RANDRIAN
Anthony TURPIN
Alexandre ROUX
Yassine BOUCHOUCHA
Georges TARRIS
Titre du projet: Rôle de la glycosylation dans le cancer colorectal et applications potentielles en oncologie de précision
Lieu actuel des activités professionnelles: Service de Pathologie - Centre Hospitalier Universitaire François Mitterrand – Dijon – France
INSERM UMR 1098 « Equipe Immunorégulation et Immunopathologie »
Centre National de Référence des virus des gastroentérites (CNRvge)
Lieu de stage: Service de Pathologie Clinique – Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG) – Suisse
Résumé du projet de recherche: Les cancers colorectaux sont un problème majeur de santé publique en Europe. Le séquençage ARN sur cellule unique de la composante épithéliale a permis de catégoriser les sous-types i2 et i3, soulignant l’hétérogénéité intra-tumorale de ces cancers. Des études ancillaires ont également démontré que les processus de glycosylation (fucosylation, sialylation) sont impliqués dans la tumorigenèse et les phénomènes d’invasion métastatique des cancers colorectaux. L’objectif de l’étude est de caractériser, à l’aide d’échantillons de tissus de patients atteints de cancer colorectal, les profils de glycosylation des sous-populations moléculaires de cancers colorectaux, notamment i2 et i3. La caractérisation de signatures biologiques spécifiques pourrait servir de marqueur discriminant supplémentaire des sous-groupes de cancers colorectaux et permettre d’identifier des cellules souches tumorales ou à fort potentiel métastatique. Ces cellules tumorales pourraient alors constituer une cible thérapeutique pour des particules virales de synthèse (« Virus-Like Particle » – VLP) dérivées de norovirus humains, possédant une spécificité d’accroche pour des glycanes, les antigènes tissulaires de groupe sanguin (« Histo-Blood Group Antigens » – HBGA). L’utilisation des VLP comme vecteur thérapeutique est en cours de développement pour des applications en nanomédecine.
Violaine RANDRIAN
Titre du projet: Immunité anti-tumorale induite par l'hypersensibilité à l'interferon gamma
Lieu actuel des activités professionnelles: Université de Poitiers - Centre Hospitalier Universitaire de Poitiers
Lieu de stage: Laboratoire Pr Luis Jr Diaz - Memorial Sloan Kettering - Cancer Center
Résumé du projet de recherche: Les cancers colorectaux avec déficience du système de réparation de l'ADN (MMR-d) sont très sensibles aux inhibiteurs de points d econtrôle. La réponse immune anti-tumorale requiert un profil favorable d'inhibiteurs de points de contrôle, une présnetation antigénique efficace et un environnement cytokinique favorable. Parmi les cytokines impliquées, l'interféron gamma (IFN) est essentiel. Notre objectif est de déterminer les mécanismes sous-jacents à la réponse à l'IFN. Grâce à de larges analyses in vitro d'IFN dans des modèles cellulaires MMR-proficients et MMR-d nous étudierons les voies de signalisation en amont et en aval du signal IFN dans les cancers colorectaux. Associant une approche multi-omique nous identifierons les candidats thérapeutiques capables de moduler la sensibilité à IFN et validerons la capacité de ces drogues à induire une activité anti-tumorale dans des modèles pré-cliniques.
Anthony TURPIN
Titre du projet: Projet PANAM : « Modifications du microenvironnement tumoral dans les cancers du pancréas traités par inhibiteurs de PARP »
Activité et lieu professionnels actuels: Oncologue médical MCU-PH dans le Service d’oncologie médicale de l’Hôpital Claude Huriez (CHU de Lille), Rue Michel Polonovski, 59037 Lille Cedex
Laboratoire de Recherche associé: Équipe “Target, Efficacy and resistance to anti-tumor targeted therapies” du laboratoire CANTHER UMR 9020 CNRS - UMR-S 1277 Inserm - Université de Lille - Institut Pasteur de Lille - CHU de Lille- Institut de Biologie de Lille, dirigée par Isabelle Van Seuningen.
Nom de l’institut: Gastrointestinal and Endocrine Tumors Group - Vall d’Hebron Institute of Oncology, CELLEX CENTER, C/ Natzaret, 115-117, 08035 – BARCELONA – Spain
Professor Teresa Macarulla, MD., PhD
Résumé du projet de recherche: Le cancer du pancréas est un problème de santé publique mondial et les options thérapeutiques sont limitées, malgré des avancées récentes. Ainsi, l’inhibiteur de PARP (PARPi) olaparib, a été validé comme première thérapie ciblée chez des patients atteints d’adénocarcinome du pancréas présentant des mutations germinales de BRCA1/2. Néanmoins, environ 40 % des patients ont présenté une résistance primaire/secondaire à l'olaparib et un échappement précoce. Nous nous posons la question de l’impact du microenvironnement immunitaire tumoral sur la sensibilité ou la résistance aux PARPi chez ces patients, présentant un déficit dans la recombinaison homologue. En combinant (i) l'immunohistochimie multiplexe de pointe et, (ii) en réalisant un profilage simultané du répertoire immunitaire (BCR/TCR) et de son expression génique grâce à la technique de séquençage en single-cell, nous proposons de mieux caractériser l'évolution du microenvironnement immunitaire tumoral chez ces patients. Nos perspectives sont de pouvoir à terme développer des essais cliniques, combinant immunothérapie et inhibiteurs de PARP dans la séquence thérapeutique.
Alexandre ROUX
Titre du projet: Caractérisation transcriptomique des cellules souches gliales dans le glioblastome, IDH-non muté. Vers une meilleure compréhension de la gliomagenèse.
Lieu actuel: GHU Paris – Neuro Sainte-Anne, service de Neurochirurgie – Université Paris Cité.
Institut de Psychiatrie et Neurosciences de Paris (IPNP), équipe IMA-Brain, section Neuro-oncologie, UMR 1266 INSERM
Lieu du projet: Institut Neurologique de Montréal – Université McGill – Centre de recherche sur les tumeurs cérébrales, Montréal, Canada
Résumé du projet de recherche: Le glioblastome est la tumeur primitive du système nerveux central la plus fréquente et les plus agressive. En France, on estime que 3.000 nouveaux cas surviennent annuellement, et leur incidence est en augmentation. D’importants obstacles entravent le développement de traitements efficaces contre cette maladie et en particulier son importante hétérogénéité tumorale. Il a été récemment démontré la persistance, après traitement, de cellules souches gliales dont l’origine et le rôle restent encore mal compris et qui seraient à l’origine de la récidive précoce du glioblastome ainsi que de sa résistante aux traitements oncologiques actuels. Nous souhaitons établir le transcriptome de cellules isolées provenant de prélèvements peropératoires de glioblastomes IDH-non mutés de l’adulte à l’initial et à la récidive en utilisant le scRNAseq. Nous souhaitons ainsi isoler et séquencer les cellules gliales différenciées, les cellules souches gliales et les cellules neurales de la zone tumorale, péri-tumorale et en particulier de la région sous-ventriculaire afin de mieux les caractériser. Ce travail de recherche fondamental consiste à générer un véritable atlas des différentes lignées cellulaires cancéreuses et saines composant le glioblastome et son environnement, lors des différentes étapes de la maladie, afin d’améliorer nos connaissances sur les mécanismes potentiels de résistances aux différents traitements connus et ainsi ouvrir la perspective de nouveaux traitements innovants ciblant ces différentes composantes cellulaires.
Yassine BOUCHOUCHA
Titre du projet: Aspects développementaux et immunologiques de la pathogénicité des tumeurs embryonnaires pédiatriques CNS BCOR-ITD et CNS NB FOXR2
Lieu d’activité en France: Service d’Onco-pédiatrie de l’Institut Curie (Centre SIREDO), Institut Curie, 26 rue d’Ulm 75005 Paris.
Lieu du stage post-doctoral: Laboratoire de Pr N. Jabado, Centre de recherche de l’Université Mc Gill (RI-MUHC), Montreal, Canada.
Résumé du projet de recherche: Les tumeurs CNS BCOR-ITD et CNS NB-FOXR2 font partie des nouvelles entités décrites au sein des tumeurs embryonnaires pédiatriques. Peu de données sont disponibles quant à leur pathogénicité et leur réponse au traitement. Nous proposons dans ce projet une approche « multi-omique » afin d’identifier la cellule d’origine de chaque entité, puis les anomalies transcriptionnelles et épigénétiques qui sous-tendent l’ontogénie de ces maladies, depuis la cellule d’origine jusqu’aux cellules tumorales. Il s’agira de combiner des données en cellules uniques de transcriptome (scRNAseq et spatial transcriptomics) avec une étude de l’état de la chromatine (scATACseq) pour identifier l’anomalie princeps et en cartographier les effets génétiques et épigénétiques. Nous ajouterons une étude du microenvironnement tumoral par une nouvelle méthode de protéomique simplifiée, dite Imaging Mass Cytometry, dont l’objet sera de visualiser in situ l’interaction entre les cellules tumorales et les cellules de l’immunité. Compte tenu du pronostic actuellement très sombre des patients atteints de ces maladies, il s’agit à terme d’identifier les vulnérabilités des cellules tumorales, proposer des cibles thérapeutiques, et prédire la réponse aux immunothérapies.